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LOUP MALEVIL – rock / country / blues –

Dernière mise à jour : il y a 4 jours

Ce mardi 3 juin 2025, le Lauragais est en fête ! En effet, malgré un ciel menaçant, la petite bourgade de Picarrou en plein cœur du Lauragais a ouvert avec brio son édition 2025 des Terrasses de Picarrou. En effet, afin d’ouvrir cette saison de concerts gratuits qui se prolongera jusqu’en juillet avec des artistes comme Basil, Soa Bomba ou Mouss & Hakim, l’artiste canadien – installé en France depuis 2011 - Loup Malevil est revenu sur scène, cette fois accompagné de son groupe, pour un set mêlant rock, country et blues à la sauce nord-américaine.

LOUP MALEVIL PAR VINCENT BN
LOUP MALEVIL par Vincent

Déjà passé en solo à Picarrou l’an dernier ici même, Loup Malevil propose cette fois une version plus étoffée de son univers musical, dans une configuration groupe. Inutile de dire que les spectateurs de 2024 se sont donnés rendez-vous pour revoir Loup Malevil remettre le couvert accompagné de ses musiciens (Arnaud à la guitare avec qui il joue dans Sabotage), Élodie à la basse et Guillaume à la batterie. Pour l’occasion, la chanteuse Gwen, sera présente pour assurer quelques parties en duo avec Loup. Dire que ce ce retour sur les terres de Picarrou est attendu est un doux euphémisme au regard des spectateurs (certes assis assez loin de la scène) mais déjà avec les portables en main pour immortaliser chaque instant …


De plus, ce set est aussi une sorte de concert-test pour le groupe qui compte étrenner plusieurs nouveaux morceaux en live, extraits d’un album initialement prévu pour le printemps mais reporté à février 2026. Intitulé "Malevil", ce futur disque a été enregistré live en studio près de Lyon, avec une volonté assumée de restituer sur scène l’énergie brute de la prise directe. Et le pari semble en bonne voie à l’écoute de morceaux comme « What Kinda Justice », « I Ain’t Done », « Saints & Killers » ou « Renegade Son » qui passent l’épreuve du live avec brio ! Ces morceaux, bien que nouveaux pour le public, sonnent cependant déjà familiers — non pas par leur forme, mais par leur sincérité brute. Et même si la setlist a dû être révisée à la dernière minute pour s’adapter aux incertitudes météorologiques – quelques titres ont été décalés et/ou réordonnés – l’ensemble conserve une vraie cohérence et reste solide. On est loin d’un simple tour de chauffe, dans la mesure où le groupe est plutôt bien rôdé depuis les sessions d’enregistrement de l’album et soudé autour d’un Loup Malevil au charisme bien trempé et qui occupe bien les planches.


LOUP MALEVIL PAR VINCENT BN
LOUP MALEVIL par Vincent

Même si le groupe convoque en son sein les influences de Johnny Cash, des Eagles ou de Lynyrd Skynyrd, les nouvelles compositions s’éloignent un peu de la veine bluegrass de l’album précédent, au profit d’un son plus affirmé, oscillant entre rock racé (« Not Comin’ Home ») et country nerveuse (« I’m Playing In A Band », « Together We Stand »). Qui plus est, on sent que l’accent a été mis sur les harmonies vocales pour renforcer la densité émotionnelle des compositions au travers de chœurs redoutables comme sur « Anyhow », « Everybody’s Got A Plan » ou l’intro a cappela presque chorale de « Night Job ». Qui plus est, la présence de la chanteuse Gwen sur quelques morceaux comme « Anyhow », « On The Line », « What Kinda Jusitce », « Guardian Angel » ou « I Ain’t Done » apporte aussi un supplément d’âme grâce à ses duos avec Malevil. On aura même droit à des compositions plus intimistes à deux voix qui suspendent l’instant comme sur « A Couple Hours » ou « You Walk Alone » tout bonnement superbes.


Derrière les vocalistes, la machine tourne à plein régime. La section rythmiques Élodie / Guillaume n’est jamais prise en défaut et le gratteux Arnaud délivre des riffs bien ficelés et des soli incisifs (« Renegade Son »). On sent que Loup Malevil ne s’est pas entouré de manchots… mais de fines gâchettes !


Si le public, assis à distance de la scène comme le veut la configuration du lieu, est resté relativement calme, l’écoute attentive et la qualité des échanges entre les morceaux ont créé une réelle connivence. Et en retour, le groupe joue le jeu : il n’y a pas de « petit » concert pour Loup Malevil ! Il faut dire que le chanteur / guitariste, à l’aise dans son rôle de frontman et souvent drôle dans ses interventions, a su installer une ambiance conviviale et légère. Le second degré assumé du personnage montre aussi que le musicien ne se prend pas trop au sérieux, ce qui n’enlève rien à son exigence musicale et au remarquable travail à la fois sur scène et au travers des compositions (« On The Line », « Sharp & Sly », …).

Ce concert de Loup Malevil a donné un avant-goût franc et généreux du nouveau chapitre musical de l’artiste canadien. Mais ce set marque aussi un tournant : là où l’an dernier Loup s’était présenté seul avec sa guitare, on découvre ici une autre facette de son univers — plus affirmée, plus collective. Il reste au centre, c’est évident, mais ce qu’il a construit ce soir repose sur les autres autant que sur lui.


LOUP MALEVIL PAR VINCENT BN
LOUP MALEVIL par Vincent (Elodie à la basse)

Au final, en quittant la place Lucien Canals, on a l’impression d’avoir vu plus qu’un simple concert d’ouverture mais plutôt comme un éclat d’Amérique du Nord, tombé dans un coin paisible du Lauragais… Ce set inaugural a permis une ouverture réussie pour les Terrasses de Picarrou : la saison est belle et bien lancée pour cette petit bourgade près de Cintegabelle ! Vivement la suite et le mois de février 2026 pour pouvoir découvrir le nouvel album de Loup Malevil…


Setlist

· Not Comin’ Home

· Renegade Son

· Anyhow

· On The Line

· What Kinda Justice

· I Ain’t Done

· Saints & Killers

· You’ll Thank Me Later

· Everybordy’s Got A Plan

· The Way

· A Couple Hours

· Guardian Angel

· I’m Playing In A Band

· Sharp & Sly

· You Walk Alone

· Together We Stand

· Night Job

· Up To No Good


LOUP MALEVIL par Vincent
LOUP MALEVIL par Vincent

Interview :


INTERVIEW LOUP MALEVIL - 03/06/2025

FESTIVAL LES TERRASSES DE PICARROU (31)


À quelques minutes du concert de Loup Malevil en guise du lancement de la nouvelle édition 2025 du festival Les Terrasses De Picarrou, à Cintegabelle, nous sommes allés à la rencontre des musiciens pour en savoir plus sur le nouvel album à venir et leur état d’esprit quant au set de ce soir. À cette occasion, nous avons pu tailler nous entretenir avec Loup Malevil (chant, guitare), Arnaud (guitare) et Guillaume (batterie). C’est donc au fil d’une discussion ô combien détendue que Loup et sa bande ont fait le point avec Magazique sur leur actualité brûlante…


Aux dernières nouvelles, le nouvel album devait sortir au printemps… On est le 3 juin, la fin du printemps c’est le 20 juin. C’est encore jouable ?


Loup : (rires) Non, on est sur février là…

Guillaume : Le printemps de février ! (rires)

Loup : Non, on l'a reporté au printemps prochain Parce qu'on a… En fait, il y a plein de raisons. Mais l’une des raisons, c'est que je vais être papa au mois de septembre.

Félicitations !

Loup : Merci ! Ensuite, on a pris un petit peu de retard sur le développement mais l'album est prêt. En fait, sortir un album c'est toujours beaucoup plus de travail que simplement faire de la musique. Je me le dis à chaque fois...


C'est surtout que tu fais beaucoup de choses aussi en même temps…


Loup : Disons qu’il faut avoir toutes les casquettes dans notre production... On a mis des mois à composer l'album, faire les résidences, travailler sur les préproductions, puis partir à Lyon pour enregistrer tout ça.

Arnaud : Moi, je suis le guitariste et je suis arrivé au milieu de tout ce processus donc ça l’a aussi un peu retardé car j’ai dû apprendre les morceaux et les réarranger avec mon son.


« Dans l'environnement musical actuel, c'est important, d’essayer de réussir à sortir du lot mais tout en restant dans les clous et à la hauteur. À ce niveau, je pense que le deal est rempli » - Loup Malevil


Arnaud, quand tu es arrivé, les compositions étaient déjà bien établies ou t'as pu y apporter ta patte ?


Arnaud : Les compositions étaient effectivement bien établies, mais j'ai eu une vraie liberté dans les arrangements des morceaux ou les arrangements de mes parties de gratte. Loup ne m'a imposé à aucun moment de suivre telle ou telle partie de guitare. Il m'a juste dit : « fais ton truc ». C’était très appréciable car j’ai eu une vraie liberté pour travailler avec mon propre son de guitare et pas simplement copier le son de quelqu'un d'autre.

Loup : Il est arrivé dans le line-up du projet en cours de 2024 mais on se connaît depuis au moins 5 ou 6 ans.

Arnaud : On a déjà partagé un groupe ensemble [Sabotage – Ndr].


Pourquoi y avait-il besoin d’un nouveau guitariste ?


Loup : Avec l'ancien guitariste ne matchait pas. Je suis le porteur du projet, donc c'est à moi que revient aussi la prise de décisions difficiles. Il m’arrive aussi de prendre des bonnes décisions, des décisions fun. Mais il y a aussi beaucoup de décisions difficiles à prendre. Et ce genre de situation, ça en fait partie. En fait, l'organisation du groupe tourne autour de ma personne et de mes créations - non pas parce que je suis dans un ego trip -, mais parce que ce projet représente ma vision artistique et mes compositions. De ce fait, c’est à moi d’assumer mes responsabilités jusqu'au bout, donc c'est à moi de dire quand ça ne va pas.

Guillaume : Pour autant, on a chacun notre place !

Même le batteur ? (rires)

Guillaume : Ah oui ! Ah mais moi, surtout ! (rires)

Loup : La particularité du groupe, c'est qu'on est tous instrumentistes et que tout le monde chante. C’est notre spécificité.

Qu'est-ce qu'on peut s'attendre de ce nouvel album par rapport à Deliverance : The Castle Sessions ?

Loup : Très bonne question.

Guillaume : Moi je n'étais pas là pour la composition du premier album car j'ai intégré le groupe juste après la sortie du disque. Mais je trouve que maintenant on a un style plus assumé. Avant, il y avait une patte différente qui oscillait vers un esprit acoustique, presque bluegrass. Quelque chose d’assez proche d’une idée folk… Maintenant, c'est plus électrique. On reste dans des registres rock avec beaucoup d'influences country-folk, mais il y a un cran au-dessus. En 2 ans, on a pas mal évolué dans la mesure où on peut autant alterner des gros trucs bien vénères proches du stoner avec des balades tranquilles. Et ça c'est un peu l'image de Loup Malevil, on peut passer rapidement mais sans se précipiter d’une esthétique à l'autre tout en gardant une certaine homogénéité. En plus, tout cela a été facilité dans le studio Mikrokosm de Villeurbanne où on a enregistré car il y avait du super matos…

Loup : Si je devais résumer, je dirais que la direction artistique du premier album est plus folk acoustique avec des instruments comme le banjo ou la contrebasse, notamment. Il y a une inspiration bluegrass assez marquée issue de mes compositions à la guitare folk. Pour ce nouveau disque, j'ai encore composé avec ma guitare folk aussi. J'ai composé des chansons de variété américaine, canadienne mais beaucoup plus amplifiée et très rock. Ce qui fait donc le lien entre les deux albums, c'est cette esthétique américaine. Avant elle était plus country et bluegrass et maintenant, l’esthétique de ce deuxième album est plus rock / blues. En plus, on a eu plus de moyens en termes de production.


Au niveau de l'enregistrement dans le studio de Villeurbanne, comment ça s'est passé ? Tous les morceaux étaient déjà bien ficelés et il n'y avait plus qu'à les jouer ou vous vous êtes laissé des opportunités pour les modifier ?


Arnaud : Je me permets de répondre… parce que le micro est vers moi, c'est parfait ! (rires). Oui, la plupart des morceaux étaient quand même bien finalisés, étant donné qu'on avait quand même fait une grosse résidence avant pour justement y travailler dessus. On avait aussi fait beaucoup de préproductions au cours desquelles on avait testé plusieurs sons de guitare, plusieurs sons de basse, etc. On a tout testé ! Donc on est arrivé en studio en sachant quoi faire, avec le son qu'on cherchait et on savait très bien ce qu’on allait jouer.

Loup : Je précise aussi qu’n on a enregistré toute la base en live. C’est quelque chose qu’on avait déjà travaillé ensemble avec Arnaud dans Sabotage. Avec Guillaume, on avait aussi déjà fait des sessions live ensemble. En fait, c’est comme si j’avais une dream team ; toutes les conditions étaient réunies pour pouvoir enregistrer les 15 « fucking » titres de l'album. 15 putains de titres en live… !

Guillaume : Il y a eu en plus quelques ajouts d’Arnaud avec de l'orgue Hammond.

Loup : Oui, on a pas mal travaillé sur la post-production sur la trame live originale. On a rajouté ici et là des petits trucs à la fin des sessions, des arrangements, des solos de guitare, des claviers, les voix et les chœurs. Pour l'instru live, on a envoyé comme des brutes !


« Comme je vais être papa au mois de septembre, on a décidé qu’on mettrait le paquet sur la tournée de promotion de l'album à partir de l'hiver et du printemps 2026 » - Loup Malevil


Qui était derrière les manettes du studio ?


Loup : C'est un super gars qui s'appelle Benoît Bel. C'est très chouette d'avoir bossé avec ce gars-là déjà parce qu'il est super compétent, c’est un excellent ingé-son. En plus, ce gars a déjà une solide expérience car il aussi travaillé au Canada, si je ne me plante pas. Il avait une méthode de travail qui m'allait parfaitement. Il n'était pas dans le fantasme du cinquième ou sixième membre du groupe qui veut vraiment apporter sa touche à l’album. Il a d’excellentes compétences, il a été choisi pour ça. À partir de là, il était service de notre musique et c'était super agréable de pouvoir bosser avec un exécutant plus qu'un producteur car pour cet album-là, la direction artistique a été très élaborée.


En gros, il n'a fait qu'appuyer sur la touche « Rec » ?


Loup : Pendant l'enregistrement oui, mais c'est lui qui s’est aussi chargé du mixage. Ainsi, il avait sa casquette de producteur sur le mix. Tout a bien roulé !

Arnaud : Et même humainement ! Le truc c'est que Benoît habite à Biarritz. Il a l'habitude de faire les navettes entre Villeurbanne et Biarritz entre ses studios et dans ce cadre-là, on a passé beaucoup de temps avec lui. Il a pu vraiment s'intégrer à l’esprit Malevil et voir comment on fonctionnait.


Il n'a pas été déçu ?


Arnaud : Non… euh, il faudra lui demander ! (rires) Je pense que ça lui a permis de découvrir le groupe au-delà de la musique aussi et peut-être lui donner une petite idée de comment on fonctionnait.

Loup : Oui, il a capté nos influences, il a capté notre cahier des charges, l'atmosphère, l'ambiance qu’on voulait apporter à cet album. Il y a un son très moderne avec la voix mise en avant, très audible. Dans l'environnement musical actuel, c'est important, d’essayer de réussir à sortir du lot mais tout en restant dans les clous et à la hauteur. À ce niveau, je pense que le deal est rempli.


Est-ce que pour le concert de ce soir à Picarrou, il y aura des nouveaux morceaux que vous allez tester live ?


Guillaume : Il y en aura un bon paquet, même !


C'est la première fois que vous allez les jouer en live devant le public ou vous avez déjà fait des concerts à droite à gauche pour les tester ?


Loup : On a fait un « crash test » en octobre, au Labo des Arts, à Toulouse. À cette occasion, on a testé certains morceaux, on a un peu testé la setlist, mais la vraie maturité du set, ce sera ce soir.

Guillaume : Les trois quarts de la setlist sont sur l'album.


Et le crash test d’octobre il a donné quoi ? Vu que vous avez enregistré la trame des morceaux en live dans le studio, j'imagine que tous les nouveaux morceaux sont taillés pour le live…


Loup : J'espère… (rires) En octobre, sur les nouveaux morceaux, on n'avait pas Gwen dans le groupe. Ce soir, elle est au chant avec nous. Elle était en studio avec nous mais ce n’était pas qu’en featuring car elle a collaboré à plus de la moitié de l'album. Sur certains morceaux, le chant est en duo. Elle est là avec nous ce soir et j'espère qu'elle pourra être avec nous sur nos prochaines dates, aussi. En octobre, c’était un crash test et ce soir, les morceaux vont sonner comme sur l’album mais avec l’énergie du live !

Guillaume : D’habitude, nous sommes 4 à chanter, mais Gwen, elle a un côté soliste en plus qui vient en complément. Son chant apporte une autre chaleur.

Arnaud : C'est-à-dire qu'elle sait chanter… elle ! (rires) Nous, nous sommes des musiciens qui chantons mais elle c'est une vraie chanteuse.

Guillaume : Ce qu'on arrive à faire, on le fait bien je trouve…

Loup : Oui et puis on a bien progressé sur les chœurs, aussi. Pour moi, c’était quelque chose d’essentiel. J’ai souvent dit à Guillaume : « Tu peux faire des erreurs à la batterie, je m'en fous, mais je veux que tu chantes, je veux que ça chante ! »

Guillaume : C’est vrai. Avec Loup, je suis le plus ancien membre du groupe et effectivement quand je suis arrivé, je savais à peine chanter en jouant de la batterie et maintenant c'est presque naturel et très agréable.

Il y a quelques temps, tu cherchais un booker pour trouver des dates. Est-ce qu'il y a une tournée qui est prévue dès maintenant ou la tournée sera prévue à partir de février 2026 pour promouvoir le nouvel album ?

Loup : On travaille tous avec différentes formations musicales et puis comme je vais être papa au mois de septembre, on a décidé qu’on mettrait le paquet sur la tournée de promotion de l'album à partir de l'hiver et du printemps 2026. Pour cet été, on a quelques seulement quelques petites dates...

Cet été, c’est comme un tour de chauffe avant le vraie promo…

Guillaume : Cet été, on est quand même programmé pour le warm up de l’Xtreme Fest à Carmaux…

Loup : Pure équipe d’Albi ! On connaît très bien les gars de Pollux Asso (les organisateurs de l’Xtreme Fest – Ndr). Ils nous ont accompagné pendant très longtemps. Depuis nos débuts, en fait…


« J’ai besoin d'avoir un groupe où je ne suis pas en contrôle, ni en porteur de projet » – Loup Malevil


Vous évoquiez tout à l’heure vos formations respectives. Comment tu t'y retrouves, Loup ? Tu en as beaucoup. Il y a Loup Malvil, Not Your Mother, Last Temptation, Sabotage … et en plus un bébé pour septembre !


Loup : Le bébé, ça ne compte pas dans les groupes ! Mais ça va compter beaucoup quand même… (rires) J'ai 5 formations musicales pour l'instant actives. En fait, en dehors de Loup Malevil, j’ai besoin d'avoir un groupe où je ne suis pas en contrôle, ni en porteur de projet.

C’est le cas pour Last Temptation…

Loup : C’est typiquement le cas sur Last Temptation. Le groupe a un environnement professionnel pour tourner, pour sortir les albums, etc. Bref, dans ce cadre-là, je peux être sur scène et m'exprimer pleinement.


Et pour Not Your Mother ?


Loup : Dans Not Your Mother, il y a un peu de ça aussi. Mais c’est un groupe avec des copains, donc je fais en sorte de prendre des responsabilités...


Mis à part l'enfant à venir, quelle est ta priorité ?


Loup : La priorité maintenant, je te l'annonce : c’est Loup Malevil. Il y a cet album qui va sortir et je veux faire ça bien.

Guillaume : Ce disque a besoin de vivre en tournée vu les moyens et le temps qu'on a investi dedans. Je pense qu'il va aussi beaucoup plaire. Comme on l’a dit tout à l'heure, il y a eu une étape qui a été franchie...

Loup : Et quitte à passer pour quelqu’un d’un peu sentimental, j’ajouterai qu’on est une équipe où le côté humain domine. Je préfère passer une semaine avec le groupe plutôt que de passer une semaine dans l'avion, dans les transports, ...

Pour moi, faire des concerts avec des petites orgas locales comme ce soir à Picarrou, c’est très précieux pour moi. On n'est pas loin de la maison, on n'est pas en train de cramer du gasoil pour rien et on va jouer devant au moins 200 personnes ce soir…En fait, la grandiloquence qu’il y a avec The Last Temptation – que j’adore – c’est bien mais finalement, est-ce que ça n'a pas plus de sens d'être là ensemble et de promouvoir une musique qui me tient vraiment à cœur ?

Guillaume : Mais pour autant, on aime aussi faire des gros concert… On a eu la chance de faire la première partie de Ko Ko Mo à Paloma à Nîmes, il y a un an et demi ou deux ans. On a joué dans une salle de comble devant 600 personnes pendant une demi-heure et on a fini à Capella, c’était fou ! Mais des « petites » scènes comme celle de ce soir, c'est vraiment super.

Loup : Du coup, on met vraiment le doigt sur l'identité de ce projet-là, Malevil. Il y a un vrai côté organique et humain. Dans plein de projets musicaux à l'esthétique définie et ancrée d'être dans ton personnage et de jouer ce rôle. Or ici, on est certes dans la représentation, mais ce qui ressort de ce projet c’est beaucoup de nous-même mais aussi notre amitié. C’est donc plus facile de porter un tel projet… C'est un travail passion. Mais dans le travail passion il y a aussi le mot « travail », il n'y a pas juste la passion. Et plus tu te professionnalises, c’est en tout cas mon cas personnel, plus tu peux le perdre le côté passion. L'enjeu c'est donc de garder la passion intacte au travers d’une musique de qualité sans surjouer un personnage. Ça fait plus de 10 ans qu'on fait ça…


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